Jardins de paradis, l'envol !
12 juillet 2019, Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire, France
Le Pays de Cocagne, Bruegel l'Ancien, 1567
52 × 78 cm, Alte Pinakothek, Munich, Allemagne.
“Jardins de paradis”, est le thème de la 28ème édition du Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
"Et Yahweh Dieu fit pousser du sol toute espèce d'arbres agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal." (Genèse 2)
L’idée du jardin est consubstantielle de celle du paradis. Le Jardin d’Éden est le lieu de l’innocence où l’homme vit en parfaite harmonie avec une nature qui pourvoit à tous ses besoins, tant matériels que spirituels.
Il en ira de même pour les jardins profanes qui lui succéderont. Du jardin persan, exacerbation des sensations et des émotions, au jardin japonais, simplification du monde propre à le rendre intelligible, en passant par le jardin français, manifestation de l’ordre social et de la rationalité de son époque ou au jardin anglais, conçu comme une éducation politique et philosophique, le jardin répond aux interrogations existentielles des hommes en les immergeant au cœur d’une nature de fantaisie fabriquée à leur mesure.
Le récit de la Genèse se conclut par la Chute, qui n’est en rien une damnation. En chassant l’Homme, en l’état deux adolescents particulièrement faignants, du paradis pour les inciter à subvenir à leurs propres besoins, Dieu joue enfin son rôle de père, les émancipent et les invitent à l’autonomie, en un mot à l’envol. Il faut savoir sortir du jardin, quitter le nid. Fût-il divin.
"Et Yahweh Dieu le fit sortir du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre d'où il avait été pris.
Et il chassa l'homme, et il mit à l'orient du jardin d'Éden les Chérubins et la flamme de l'épée tournoyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie." (Genèse 3)
"Et Yahweh Dieu fit pousser du sol toute espèce d'arbres agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal." (Genèse 2)
L’idée du jardin est consubstantielle de celle du paradis. Le Jardin d’Éden est le lieu de l’innocence où l’homme vit en parfaite harmonie avec une nature qui pourvoit à tous ses besoins, tant matériels que spirituels.
Il en ira de même pour les jardins profanes qui lui succéderont. Du jardin persan, exacerbation des sensations et des émotions, au jardin japonais, simplification du monde propre à le rendre intelligible, en passant par le jardin français, manifestation de l’ordre social et de la rationalité de son époque ou au jardin anglais, conçu comme une éducation politique et philosophique, le jardin répond aux interrogations existentielles des hommes en les immergeant au cœur d’une nature de fantaisie fabriquée à leur mesure.
Le récit de la Genèse se conclut par la Chute, qui n’est en rien une damnation. En chassant l’Homme, en l’état deux adolescents particulièrement faignants, du paradis pour les inciter à subvenir à leurs propres besoins, Dieu joue enfin son rôle de père, les émancipent et les invitent à l’autonomie, en un mot à l’envol. Il faut savoir sortir du jardin, quitter le nid. Fût-il divin.
"Et Yahweh Dieu le fit sortir du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre d'où il avait été pris.
Et il chassa l'homme, et il mit à l'orient du jardin d'Éden les Chérubins et la flamme de l'épée tournoyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie." (Genèse 3)
